Biographie
Professeure au département d’études françaises, de langues et de littératures à l’Université de Saint-Boniface, Lise Gaboury-Diallo a signé plusieurs recueils de poésie et trois recueils de nouvelles depuis 1999.
Entrevue
Oui, on apprenait même des texes par coeur. Je me souviens surtout des fables de La Fontaine, dont « Le corbeau et le renard ».
Plus tard, à l'université, j'ai découvert les poètes français, comme Baudelaire, Verlaine, Hugo. Puis ce fut la découverte de poètes québécois : Gaston Miron, Anne Hébert, Jean Narrache, entre autres.
J'écris de la poésie depuis que je suis très jeune. Je m'amusais à écrire de courts textes poétiques. Je sauvegardais précieusement mes « oeuvres » et je dois dire que j'ai encore une collection de ces poèmes écrits.
Je pense que, lorsque j'ai publié mon premier et surtout mon deuxième recueil, je me suis alors dit que je pouvais finalement me considérer poète.
Dans mon cas, le travail est d'abord précédé de réflexion. Ensuite, je cherche la solitude et la tranquillité et je commence le travail de rédaction. Par la suite, il faut réviser, retravailler, ajouter ou retrancher des vers ou des poèmes pour avoir une oeuvre cohérente. Enfin, on envoie un manuscrit à une maison d'édition...
Le poème « transitions » est né d'un sentiment particulier que j'éprouve chaque fois qu'on commente mon accent, qui selon plusieurs personnes semble être atypique. C'est-à-dire que je parle français non comme une Parisienne, ni comme une Québécoise, mais bien comme une Franco-Manitobaine. Et en tant que Franco-Manitobaine, je suis bilingue, comme la plupart des francophones vivant dans des communautés linguistiques en situation minoritaire.
Le texte de Paul Éluard « Ce ne sont pas des mains de géants »